1er octobre 2021 Premier jour du procès de l’assassin de Claude Gorski

vendredi 1er octobre 2021
par  mrap40
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Ce premier jour du procès de Claude Gorski jugé pour avoir tiré cinq balles sur Saïd El Barkaoui avec la circonstance aggravante de motivations racistes suivie du décès de la victime quinze jours plus tard, aura été particulièrement éprouvant pour les proches.

Le racisme le plus décomplexé, relevé par l’avocat général , s’est exprimé tout au long de la journée tant dans les interventions de l’inculpé que des membres de sa famille.

Un cloaque de rumeurs, de préjugés, de haines raciales rancies dans un cercle familial dont l’auteur des faits était le patriarche a conduit au drame final..

Avec le cynisme le plus absolu, Claude Gorski a invoqué un déroulement mécanique des faits niant tout caractère raciste « c’était comme une procédure de lancement de missile, il fallait le faire, je l’ai fait, c’est fait !

L’inculpé a déclaré que s’il avait voulu tuer il aurait mis les balles dans la tête et non dans le corps. Comme si cinq balles ne pouvaient entraîner une issue fatale.

Les témoignages cités par la défense , principalement deux fils et l‘épouse de Claude Gorski, ont procédé du même cynisme devant la cour.
Relevons ainsi ces mots horribles dépourvus de toute humanité dans la bouche du plus jeune fils Benjamin « le décès de Saïd ne m’atteint pas plus que cela, c’est le karma qui l’a rattrapé. ! « 

Le contenu des écoutes au sein de la famille, postérieures à la mort de Saïd , traduisaient toute la haine raciale dans ce marigot familial.
Après la mort de Saïd , le même fils déclarait « fiesta ce soir, barbecue au cochon, un arabe de moins sur terre, le soleil brille » ou encore « le jour où Saïd est mort c’était un soulagement : » Saïd était aussi qualifié « d’enculé de raton »

A propos de la cagnotte récoltée par le comité de soutien à la famille, des échanges entre l’épouse de Claude Gorski et des proches procédaient de la même violence raciale des mots. Les rires accompagnaient la suggestion d’une dénonciation fiscale ou l’affirmation que l’enterrement d’un musulman ça ne coûte pas cher « il suffit de l’enrouler dans un drap et le mettre en terre.

La défense de Gorski entendait réduire ce contexte raciste mortel à un simple problème de voisinage, mais il s’avère que le racisme de Gorski s’est exprimé envers d’autres personnes dans le quartier. Notamment avec un espagnol qui travaillait chez un autre voisin, pris pour un arabe ; il fit l’objet d’autres propos racistes.

Les avocats des parties civiles famille, SOS Racisme et MRAP ont alors constaté tout le racisme de ce bouillon de culture familial.

Les deux expertises de personnalités ont confirmé la dimension narcissique égocentrique et rigide ainsi que le manque d’empathie sur lesquels repose le racisme décomplexe de Claude Gorski

Les témoignages des parties civiles interviendront dans les journées qui suivent.

Les associations MRAP et SOS Racisme seront aux côtés de la famille durement éprouvée pour lui apporter tout leur soutien moral. Elles interviendront en tant que parties civiles lors du procès.


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