Texte rassemblement du 13 janvier 2024 (MRAP – Mouvement de la Paix)

dimanche 14 janvier

Le massacre des gazaouis par Israël se poursuit en toute impunité. Les 24 000 morts (et sans doute plus de 7000 corps sous les décombres), dont 70 % de femmes et d’enfants, les dizaines de milliers de blessés que les quelques hôpitaux restants et les ONG ne peuvent plus soigner comme il le faudrait ne freinent pas la volonté du gouvernement israélien de punir ou plutôt de martyriser la population de Gaza. Ces crimes de guerre déconsidèrent à tout jamais ce pays qui depuis des décennies n’a cessé d’opprimer le peuple palestinien. Les destructions aveugles, le désastre humanitaire en cours, les déclarations déshumanisantes de ministres israéliens en exercice, peuvent laisser penser que l’objectif final est peut être de se débarrasser des gazaouis.
La condamnation des opinions publiques est telle qu’un État courageux qui a connu l’apartheid et les massacres des siens par un régime raciste : en l’occurrence l’Afrique du Sud, vient d’accuser Israël de génocide auprès de la Cour Internationale de Justice. Jugement sera rendu dans les prochaines semaines. L’accusation s’est exprimée sur la base du droit international. Et Israël qui jusqu’alors méprisait les résolutions et les attaques de la communauté internationale a dû se résoudre à envoyer pour la première fois et pour sa défense des avocats à La Haye. L’objectif de l’Afrique du Sud est de faire cesser le massacre à Gaza et de forcer Israël à se conformer aux lois internationales.
Si une condamnation était prononcée et que les moyens de son exécution faisaient défaut l’opprobre marquerait à tout jamais le comportement inhumain d’Israël et sa violation permanente du droit international, qui pourtant a permis sa création.
Dans l’immédiat la question reste entière de l’arrêt des opérations militaires que les puissances occidentales, USA en tête, ne cherchent pas à faire cesser. Elles qui arment directement ou en sous main Israël et lui demandent hypocritement de limiter le nombre de victimes.
Aucun compte n’est tenu des avis de l’Assemblée Générale des Nations Unies qui elle a clairement exigé l’arrêt des bombardements et du blocus de Gaza. Quel exemple de respect des principes démocratiques ! Quelle crédibilité pour la Charte des Nations Unies et le droit international !
Le monde peut être à feu et à sang et le regard des puissants se détourne.
La France ne fait pas exception malgré quelques propos diplomatiques apaisants et quelques démarches humanitaires. L’Europe apparaît plus complice que complaisante.
A aucun moment la politique colonisatrice d’Israël n’a été mise en cause par les pays, amis d’Israël. La loi du fort reste la règle, et les plus faibles n’ont qu’à se soumettre. La culpabilité de la Shoah ne saurait servir de prétexte à un aveuglement des pays européens et des États Unis.
Pour autant le peuple palestinien n’a pas capitulé comme le montrent les réactions en Cisjordanie où plus de 200 palestiniens qui protestaient ont été tués par les colons et l’armée.
Ce qu’a fait le Hamas le 7 octobre est condamnable et injustifiable. Mais comment qualifier l’assassinat de milliers de palestiniens ces dernières décennies tués par les colons ou l’armée israélienne ? Ces assassinats n’ont guère soulevé de protestations de nos gouvernements français ou européens, et encore moins américains. Toujours la règle du 2 poids, 2 mesures. Des citoyens lucides qui réagissaient en appelant à l’opération BDS (Boycott, Désinvestissement, sanctions) ont même étaient traînés devant les tribunaux.
Cette injustice permanente est vécue dans leur chair par les palestiniens, avec une oppression quotidienne : je pense au contrôle des check points, au mur de la honte qu’il faut sans cesse contourner, aux terres volées, aux maisons rasées, aux couvre feux à répétition, aux assassinats injustifiés, aux emprisonnements sans procès, bref à tous les actes ordinaires du colonisateur qui se sait protégé par les puissants.
L’occupation du territoire du voisin à qui l’on refuse son indépendance et sa souveraineté conduit inéluctablement aux réactions de résistance et à l‘horreur.
Quelle porte de sortie pour penser à la paix, sinon renoncer à l’occupation et à la colonisation ? Ce que les gouvernements israéliens successifs ne se sont jamais décidés à faire, à l’exception d’ Yitzhak Rabin lors des accords d’Oslo. L’idéologie du Grand Israël qu’ils portent avec l’extrême droite religieuse ne peut que condamner les 2 peuples israéliens et palestiniens à des drames permanents. La sécurité des uns et des autres ne peut reposer que sur le respect et la mise en œuvre du droit international.

Israël et son armée doivent cesser leurs opérations militaires destructrices en vies humaines et en infrastructures, permettre de toute urgence à la population de Gaza de mettre un terme aux privations en tous genres comme les soins, la nourriture, l’eau, les carburants,…

Réclamons une fois encore à l’adresse d’Israël et de nos gouvernements, et en le criant haut et fort : l’arrêt immédiat des bombardements ! la fin du blocus ! la libération des otages israéliens et des prisonniers politiques palestiniens !



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